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La formation en bref
Il y a encore quelques années, les enjeux écologiques apparaissaient de façon nuancée comme une nouvelle forme de consensus politique et social. En 2018, le mouvement des Gilets jaunes a introduit la question de la justice sociale dans les débats sur l’écologie. Les inégalités socio-environnementales semblaient avoir enfin voix au chapitre. Mais en 2025, que reste-il de ces élans sociaux dans une Europe où le vote écolo est en berne, où l’écologie a disparu des programmes des autres partis, où le fascisme ne cesse de gagner du terrain ?
Parallèlement, d’autres visions de l’écologie politique invisibilisées jusqu’ici, se font entendre dans les débats publics et politiques accaparés par les classes bourgeoises ; écologie des quartiers populaires, écologie décoloniale, écoféminismes, écologie queer,….
Que nous racontent ces mouvements sociaux sur notre compréhension actuelle de ces enjeux ? Qu’avons-nous à apprendre d’eux ? Face à la destruction du vivant humain et non-humain, quel rôle éducatif la société civile et les mouvements sociaux peuvent-ils encore jouer ? Comment s’outiller pour comprendre les impasses actuelles de l’écologie dominante et composer des mouvements écologistes qui intègrent les luttes contre les dominations de classe, de genre et de race ? Comment contribuer à rapprocher ses mobilisations en marge des centres de pouvoir et de décision ?
Nous tenterons d’approfondir ces questions et d’y répondre collectivement au travers de 5 journées dont les contenus se répondront et s’entremêleront.
Journée 1 : Intro aux écologies dominantes et systèmes d’oppressions systémiques
Journée 2 : Inégalités écologiques et rapports de classe Journée 3 : Genre et Ecologie Journée 4 : Écologie décoloniale et antiracisme Journée 5 : Stratégies et alliances pour une écologie intersectionnelle Inspirations politiques de différent.e.s auteur.ice.s : Jean-Baptiste Comby, Fatima Ouassak, Estelle Depris, Malcom Ferdinand, Myriam Bahaffou, Arturo Escobar, l’Association A4, Front de mères, Les Soulèvements de la Terre, Mémoires Coloniales...
- Dates : 5 journées de formation en 2025 (9h – 17h)
18/11, 25/11, 02/12, 09/12 et 16/12
- Lieu : Maison de la paix, Rue Van Elewyck, 35 – 1050 Ixelles
Public-cible
Cette formation s’adresse à des personnes déjà impliquées dans des mouvements écologistes au sens large, collectifs militants, organisations, ONG, institutions, etc. et se veut être un espace d’introduction aux dominations systémiques comme grille d’analyse nécessaire pour comprendre et dépasser les impasses actuelles de l’écologie politique.
Note : Le groupe sera construit via la sélection des participant·e·s, sur base des pré-inscriptions et motivations. Cette sélection sera liée à la diversité des situations d’engagements.
Méthodologie
Cette formation se fera à partir d’une pédagogie participative mêlant contenus théoriques, outils d’éducation populaire apportés par l’équipe de formation, travaux et réflexions en sous-groupes depuis l’expérience des participant·es et dialogues avec des penseur.eus.s et d’éventuels invité·e·s impliqué·es concrètement dans des luttes écologistes et sociales.
A partir d’une grille de lectures des rapports de pouvoir et de dominations systémiques, nous étudierons ensemble l’apport de visions minorisées de l’écologie. Des visions produites, entre autres, depuis des groupes marginalisés qui articulent les enjeux environnementaux avec les inégalités sociales et les discriminations qu’iels subissent.
- Comment les féminismes, les mouvements queers, les luttes antiracistes et décoloniales, les luttes populaires et sociales peuvent renouveler fortement notre vision de l’écologie et éclairer ses angles morts ?
- Comment sortir d’une lecture dominante et dépolitisante des enjeux écologiques ?
- Questionner les participant.e.s sur ce que les différents apports du groupe vient interroger, éclairer, secouer par rapport à leurs propres expériences.
- Ouvrir des discussions en sous-groupes à partir de situations vécues par d’autres participant·es dans leurs contextes particuliers personnels, militants et/ou professionnels.
- Se réapproprier une partie du travail de certain·es auteur·ices via l’utilisation de certains de leurs concepts et/ou grilles d’analyse.
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