RdC présente aujourd’hui Pascale !
« j’ai toujours besoin d’apprendre »
Passionnée d’Ayurveda depuis quelques années, elle se vêtit volontiers d’un beau chapeau et d’une veste tibetaine lorsqu’elle se rend aux ateliers volonterres de RdC. Infirmière pédiatrique de formation, spécialisée en médecine tropicale, Pascale a fait carrière dans l’humanitaire ainsi qu’à l’hôpital. Pascale est une volonterre tout singulière, portant un grand intérêt aux réflexions pédagogiques de RdC et à la thématique alimentaire.
Pascale a eu une longue carrière, c’est peu de le dire. Une carrière marquée par le « virus » du voyage humanitaire dont elle rêvait adolescente. Après une première mission de 3 mois à Bombay, elle n’a jamais cessé de visiter le monde pour répondre aux besoins de santé des populations : Cambodge, Liberia, Burundi, Tibet... L’équilibre entre ses deux vies parallèles a toujours été au centre de sa vie : entre celle de Bruxelles, rythmée par des intérims à l’hôpital et son entourage amical et familial, et celle avec MSF autour du globe.
Dans ses missions en Afrique et en Asie, elle est confrontée directement aux problématiques de faim et de nutrition (notamment). Elle-même se rappelle avoir vécu la faim au Liberia. Et le souvenir d’avoir eu la chance un matin de partager un œuf en trois pour agrémenter son « petit déjeuner » est encore bien imprimé dans sa mémoire. Puis, après une mission longue au Tibet - région où elle s’est sentie happée et « comme sur une autre
planète » -, le retour à Bruxelles a été vécu comme un « électrochoc ».
Elle me raconte son retour au supermarché :
« J’étais perdue… perdue devant cette masse de produits. Je ne savais plus… Il y avait trop ! Plus rien ne me donnait envie ».
En définitive, ces voyages ont amené Pascale à apprécier davantage les moindres petits plaisirs.
"Quand l’abondance est toujours là, tu ne te rends pas compte de ta chance", me raconte-t-elle.
L’omniprésence des aliments ultra-transformés et l’empoisonnement général des populations allant de pair l’interpellent beaucoup, et elle plaide pour un retour à une alimentation brute et naturelle (un des critères de l’assiette écologique proposée par RdC en formation, ndlr).
D’abord marquée par les problématiques de santé liées à la nutrition, sa vision de l’alimentation s’est enrichie et est devenue systémique en rencontrant l’Ayurveda et Rencontre des Continents.
En effet, à la suite d’un burn-out en 2013, elle commence à se former à l’Ayurveda, cette médecine traditionnelle originaire d’Inde, qui signifie « science de la vie ». Ses découvertes dans ce domaine l’amène à porter un regard différent sur le mode de vie occidental :
« en occident, on est tous déséquilibrés… On ne respecte pas les bio-rythmes, on est sur-stimulés, nourris de stress... ».
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Ayurveda,
quelques explications brèves et insuffisantesPar le massage, les plantes, la nutrition, et le développement spirituel, l’Ayurveda est une médecine holistique qui propose de rétablir l’équilibre intérieur des personnes. En se basant sur les 5 éléments (feu, terre, eau, vent, espace), l’Ayurveda permet de connaître son profil (Vata (air), Pitta (feu), Kapha (terre) et d’adapter en conséquence son alimentation par exemple. De manière générale, l’Ayurveda propose un régime lacto végétarien : la viande n’est pas complètement prohibée, les œufs peu présents, les produits laitiers présents. Un repas ayurvédique est équilibré s’il contient les 6 saveurs fondamentales : doux, salé, acide, amer, piquant, astringent. Une personne Pitta (feu) n’aura par exemple pas intérêt à manger trop piquant etc.
Elle suivra par la suite deux cycles de formations chez RdC, Peuplier et Orme. Lieux où elle trouvera son besoin de partager des moments de groupes :
« j’aimais beaucoup l’ambiance, le partage de connaissances, le fait de cuisiner ensemble […] A chaque fois, tu apprends des choses »
On y découvre tout ce qui gravite autour du thème de l’alimentation, une vision systémique.
Avec RdC, Pascale a animé des après-midi et soirées de cuisine, autour des épices, de l’Ayurveda, et des légumineuses notamment, dans les formations Orme et Laurier. Elle a également participé à la confection du « jeu des 7 critères » utilisé lors des stands de RdC dans l’espace public.
Jeu des 7 critères
Les réflexions autour de la confection d’outils pédagogiques et l’animation (quand elle est préparée) lui plaisent tout particulièrement.
Aujourd’hui, Pascale est très engagée dans les Cuisines de Quartier, et des soucis de santé l’incite à bien choisir ses engagements pour ne pas s’éparpiller et garder un équilibre de vie bénéfique.
Merci Pascale d’enrichir RdC de toute la variété de tes connaissances et expériences de vie.