Coline, volonterre au grand coeur

RdC présente aujourd’hui Coline !

 

« J’ai besoin de faire des choses qui ont du sens, quitte à prendre des risques »

 

Coordinatrice du Frigo Récup’ 1170 et volonterre depuis quelques années, surtout dans les espaces de sensibilisation de RdC, Coline est une continentiste dans l’âme qui multiplie les expériences et les projets pour apprendre et s’engager pour une société plus juste et écologique.

 

 

 

« Toi, tu seras coordinatrice », lui dit sa maman (ancienne coordinatrice du Réseau Idée) alors qu’elle est encore jeune. En effet, la mise en projet, l’organisation collective, et l’engagement pour une société écologique et solidaire, sont des valeurs ancrées dans son histoire familiale et son tempérament.

 

Coline me fait d’emblée part de son besoin de se sentir active, de faire sa part. Elle rêve de pouvoir organiser une micro-société où tout le monde se sent bien.

 

Coline a un tempérament de coordinatrice, mais aussi (et surtout) une sensibilité aux injustices et à la misère. « Je prends les choses à cœur », m’indique-t-elle au moment où une personne fait la manche auprès de nous.

 

Après des études d’assistante en psychologie et eu une expérience en médiation, elle bifurque rapidement à la sortie du Covid en 2021. Tombant sur l’appel à projets Inspirons
le Quartier
de Bruxelles Environnement, elle déposera avec des ami·es un « petit » projet de frigo solidaire dans la commune où elle a vécu toute sa vie, Watermael-Boistfort.

 

Frigo Récup’ 1170 était né… Un projet de récolte et de redistribution d’invendus alimentaires au service de personnes souvent précaires, mais à qui aucune justification n’est demandée à l’inverse de l’aide alimentaire institutionnelle.

Elle ne se rendait pas compte à l’époque de l’engagement qu’allait demander ce projet… Et peut-être tant mieux :-)Elle s’engouffre dans une aventure collective d’une ampleur qu’elle sous-estimait totalement.

 

De toute façon, le besoin est trop grand, l’idée trop pertinente, trop emballante, elle devient alors coordinatrice d’un projet qui prit la forme d’une véritable asbl à gérer, de
son
 collectif, composé de dizaines de bénévoles aux profils très différents. Il faut donc poser un cadre pour les accueillir, les former, organiser des réunions tous les mois, puis s’informer sur les normes AFSCA pour respecter les règles d’hygiène, trouver un local, puis un autre, puis un autre, déménager des frigos, faire des demandes de financements, prendre des rendez-vous avec les échevins, entretenir une page facebook, trouver des solutions logistiques, apaiser des tensions entre membres...

 

Et tout cela bénévolement ! « Ça ne s’arrête jamais », dit-elle en esquissant un sourire.

 

Non sans fierté, elle m’indique que Frigo Recup’ collecte 15 tonnes de nourriture par an (!), et me partage comment ce projet a fait naître des petits réseaux de solidarité. Elle continue à s’indigner et à chercher à être en cohérence, par exemple en cessant de recourir au service de plateformes qui marchandisent les invendus, quand bien même leur service est efficace, ou en s’engageant à récupérer essentiellement de la nourriture dans des magasins bio, pour que les bénéficiaires mange des aliments plus qualitatifsOu encore quand elle s’indigne de recevoir 150 fleurs de courgette sur emballées.

 

Malheureusement le projet évolue dans des conditions précaires et manque affreusement de reconnaissance des pouvoirs publics. Coline peine à trouver du soutien structurel de la part de sa commune ou de la Région. Peut-être la Cocof ? Elle attend une réponse. Rien n’est moins sûr. Le projet est sommé d’évoluer dans des conditions quasi entièrement bénévoles. Et le besoin auquel il répond est grand et il est quasi impensable
de l’arrêter !

 

 

 

Formation Cyprès 2022

 

 

 

Comme si faire naître le projet de Frigo solidaire ne suffisait pas, Coline cherche en mêmetemps à se former sur la thématique alimentaire. C’est alors qu’en 2021 elle rencontre … Rencontre des Continents (vous connaissez ?!). Son beau père l’encourage à y aller car il sait que chez RdC, « ils sont supers ! ». C’est alors qu’elle se lance dans une formation de découverte des métiers de l’alimentation durable de 8 jours (Hêtre), puis une autre sur les enjeux de la transition alimentaire, de 7 jours Cyprès)Et encore une autre, de jours (Sureau), à partir des outils du jeu de la Ficellet de Potentia. « Ça nourrissait mon action. Ça lui donnait d’autant plus de sens ».

 

RdC, pour toic’est... ?

 

C’est « un lieu pour se rassembler, et penser l’alimentation ensemble ».

 

Plus encore, ce sont l’animation et la pédagogie proposées par RdC qui l’inspirent : participative, horizontale, et systémique. L’inverse du scolaire : « Être
sur les bancs de l’Unif, je n’ai jamais supporté »
. Elle décide d’approfondir dans des expériences volonterres dans les espaces de sensibilisation. Elle s’empare d’outils comme le Porteur de parole avec un naturel pétillant, comme ici, au festival Esperanzah. Elle co-crée volontairement des supports pédagogiques.

 

Une référence qui t’a inspirée dernièrement ?

 

Le podcast de La Première Les Clés qui s’intéressent à la journaliste et autrice Salomé Saqué, dans un épisode intitulé « Comment résister à l’extrême droite ».

 

Une initiative qui te nourrit dernièrement ?

 

La ferme du chant des cailles, où elle se forme actuellement au maraîchage.

 


 

Merci infiniment Coline de contribuer au collectif RdC, de le nourrir de ta sensibilité et de ton tempérament combatif, et (surtout) pour ton engagement en faveur d’un monde plus juste, solidaire, et écologique.