Les 22, 23 et 24 juin
Le Théâtre National sera occupé par des manifestants qui s’appellent des conférenciers gesticulants. Leurs revendications
sont multiples, mais ils semblent vouloir nous dire qu’un autre monde est possible, et même nécessaire.
Laissons-les rêver…
Entrée gratuite ; réservation conseillée : 02/
Adresse des festivités : Théâtre National - Boulevard Emile Jacqmain, 111-115 – 1000 Bruxelles
Sur FaceBook : https://www.facebook.com/events/687981221393283
Via le site du Th.National : https://new.theatrenational.be/fr/activities/43-conferences-gesticulees#presentation
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Comment en sont-ils arrivés là ?
De mars à juin 2017, le Théâtre National a
accueilli le collectif La Volte pour une formation à la conférence gesticulée : un outil d’éducation populaire visant la transformation sociale et le développement de l’esprit critique. C’est l’expérience personnelle qui devient politique, un mélange théâtralisé de savoirs
froids (recherches) et de savoirs chauds (vécu).
14 personnes ont traversé ce processus de création original pour partager leurs expériences et recherches sur le rôle de la prison, le burnout, la transmission, le service public, la culture du viol, le monde de la recherche, liberté d’expression et fascisme ordinaire, alternatives au système ou système alternatif ? Le travail, les choix, l’image de la femme dans les jeux de société, l’école, les réalités qui nous entourent, les chroniques d’une banquière en colère…
Venez découvrir une conférence gesticulée, deux, six, ou douze… Sensations fortes garanties.
----- Jeudi 22 juin -----
15h00-16h15 : « Aux suivants » par Jacques Dehaese
Est-ce à mon tour de passer pour un vieux con qui ne saurait agiter que
du vent pour transmettre aux jeunes que... Quoi ? Ou alors : Qui ? Avec
qui ? Comment ? Pour quel résultat ?
Et si nous nous retrouvions après mes gesticulations pour un échange entre générations ?
16h45-18h00 : « Le travail, quel choix ?! » par Olivier Vermeulen
Crise écologique, crise sociale... les deux faces d’une même pièce ? Et
si cette pièce sans fin nous offrait l’opportunité de nous retrousser
les manches et d’éprouver la joie de "travailler" ensemble pour un monde
nouveau ? Mission impossible ? Ou radicale ? Entre rire et pleurer, la
conférence nous invite à l’imaginer !
19h15-20h45 : « Le choix, quel travail ?! » par Thomas Prédour
Études, amour, travail, politique, loisirs, religion,... À chaque
instant de notre vie, nous posons des choix. Que disent-ils de nous ?
Sont-ils libres ou pas ? Pouvons-nous avoir prise sur eux ? Cette
conférence gesticulée fera aussi quelques détours par le funambulisme,
le Québec, une scène de théâtre,...
21h15-22h30 : « La recherche, c’est nos oignons ! » par Barbara Van Dyck
Pourquoi les histoires fabriquées dans les universités sont-elles plus
vraies que celles qu’on fabrique dans les champs ? Depuis quand les
chercheurs en savent-ils plus sur l’agriculture que les paysannes ?
Comment éviter que la science moderne contribue à détruire nos savoirs
et nos enfants ? Quelle place pour l’université dans un futur avec
avenir ?
Une promenade errante dans un champ en recherche.
----- Vendredi 23 juin -----
15h00-16h15 : « L’École ne m’épanouit pas, c’est inouï… » par Jérémy Van Houtte
Il parait que j’avais toutes les capacités pour réussir, mais je ne me forçais pas assez.
Peut-être que j’étais fainéant ?... Mais alors on est beaucoup dans le cas...
Et si on réinventait l’école à la taille des enfants au lieu de vouloir adapter les enfants à la taille de l’école ?
16h45-18h00 : « Burn-out » par Camille Latin
Adaptabilité, performance, efficacité, hyper connexion, compétition,
tous ces mots sont les diktats du monde moderne, auxquels on se soumet
insidieusement dans le travail. Pour qui, pourquoi ? Face à ces diktats,
le burn-out vient brutalement nous rappeler nos limites et nous
questionne sur le sens de nos actions et de notre soumission. Le
burn-out, honte ou métamorphose ?
19h15-20h45 : « Chroniques d’une ex-banquière » par Aline Fares
"La finance et les banques, c’est complexe, très complexe - une affaire
d’experts. Alors circulez, et laissez ces messieurs faire leur
travail."
Nous n’aurions donc rien à dire sur ces banques qui nous
explosent à la figure, nous méprisent, mettent les gouvernements au pas -
et qu’on ne parvient pourtant pas à contourner tant leurs services nous
sont essentiels ? Les banques, la finance, nécessitent une pensée qui
va bien au-delà du discours de l’expertise. Et c’est peut-être même par
là qu’il faudrait commencer : se poser la question de la place que nous
voulons bien leur laisser ; la question de qui peut légitimement
maîtriser ces super-pouvoirs qui permettent aux banques de décider, par
le crédit, quelles idées verront le jour ou pas. N’est-ce pas un enjeu
majeur dans un monde où tout ou presque est passé à la moulinette
financière, et où les catastrophes politiques, sociales et
environnementales s’accumulent ?
21h15-22h30 : « Taule, Errances » par Cedric Tolley et Juliette Béghin
Ouvertures magnétiques, clés qui grincent, portent qui claque, cris,
odeurs fétides, poignées de mains moites, cris, chocs thermiques, chocs
tout courts. La taule, il y a tant à en penser et pourtant… l’ombre
reste à l’ombre. Comment la connait-on ? Que pouvons-nous en dire ? En
rager ? En faire ? Y faire ? Que faire ? C’est un échec et une sordide
réussite. Nous le savons, tout le monde le sait. Même si parfois on ne
croit pas ce que l’on sait. Et cependant, dedans il y a des gens.
Vouloir les rencontrer, malgré mille pressions à ne pas y aller, malgré
le dégoût et l’excitation d’y être, malgré ce doute cuisant :
sommes-nous un rouage de la machine à broyer l’humain ? Et nous y
allons. Et nous en revenons avec ce besoin ardent de dire comment. Cela
concerne tout le monde, c’est notre cri.
----- Samedi 24 juin -----
15h00-16h15 : « Votre attention s’il vous plait ! » par Martine Cornil
Pouvoir des mots et mots du pouvoir...
Quels sont les mots, les images qui façonnent notre perception du monde
? Et si mal nommer les choses participe au malheur du monde à quoi ne
sommes-nous peut-être pas assez attentifs ?
Qu’est-ce que nous percevons réellement de la réalité qui nous entoure ?
16h45-18h00 : « Ma petite robe rose et mes nibards : culture du viol, sexualité et féminisme » par Julie Tessuto
Ça me fatigue parfois d’être une femme. Pas que je veuille changer de
sexe, non. Mais j’en ai marre... Marre d’avoir peur de rentrer tard le
soir, d’avoir un décolleté trop profond, de ne pas jouir assez, de
devoir répéter les choses pour être prise au sérieux... Et si nous
étions nombreuses dans ce cas ? Et si le problème était sociétal,
systémique ?
19h15-20h45 : « Barbie en tenue de camouflage » par Virginie Tacq
Ce serait comique, tiens ! Oui mais ... rose la tenue ! Ben, parce que
Barbie est une fille. Du coup elle préfèrera une robe. Une robe rose de
camouflage. Mais pour camoufler quoi ? Des rondeurs ? A d’autres !
21h15-22h30 : « Y en a qui ont essayé... (de défendre le service public ) » par Olivier Deprins et Pierre Lempereur
C’est l’histoire d’un duo d’animateurs en éducation populaire qui se
retrouve projeté sur scène pour défendre les services publics. Ils sont
parachutés au beau milieu d’un sujet complexe qui leur semble si loin
(si proche) et ils vont tout faire pour essayer de le défendre
(convoquer des esprits, utiliser des armes à feu,..) et essayer de
comprendre ce qui s’est passé.
Au début de l’histoire, ça va mal, ils s’engueulent.
Au milieu, on comprend mieux comment le service public est presque mort avalé par le libéralisme affamé de nouveaux marchés.
A la fin, les anti-héros se mettent à rêver : mais à qui appartient-il
vraiment ce service public ? Et si pour le défendre on le reprenait une
bonne fois pour toutes à ceux qui le tuent (vous aurez des noms !) et
puis qu’on le (re)faisait nôtre ? Et puis on pourrait carrément tout
réinventer et ça pourrait être encore mieux... non ?
Cette
formation a été réalisée par le Collectif La Volte en coproduction avec
le Théâtre National et en collaboration avec Quinoa et Bruxelles Laïque.
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