L’écologie sociale

Enjeux

Nos sociétés et leurs citoyens font face à d’importantes impasses environnementales et sociétales que produisent les modèles de développement économicistes et fondés sur la marchandisation des rapports sociaux et l’uniformisation de la globalisation. Face à ces crises, il nous semble indispensable d’interroger nos pratiques.

Parmi celles-ci, les initiatives telles que : la relocalisation au lieu d’une délocalisation de l’économie ; la promotion d’une agriculture paysanne biologique ; les ressources de l’agroécologie et de l’agroforesterie ; les organisations citoyennes relais de la distribution paysanne (GAS, GAC, AMAP,…) pour éviter les puissants intermédiaires de la distribution ; la modification de nos habitudes alimentaires en tenant compte des intérêts environnementaux et sanitaire (favoriser les produits locaux, de saison, frais, et réduire les rations de protéines animales,…) ; ainsi que les réseaux d’échanges citoyens de compétences et savoir-faire (tels les SEL qui fonctionnent sur base du troc, valorisant la personne, quelque soit son statut) ; en constituent les axes pratiques.

Il est donc essentiel pour nous de démontrer qu’il existe d’autres manières de voir, de penser et d’organiser le monde, en dehors des logiques du marché, de la compétitivité, du « Toujours plus ». Un des enjeux majeurs de cette transition alternative réside dans la capacité de nos sociétés contemporaines occidentales à mobiliser et à intégrer ces initiatives, en tenant compte de la complexité et de la diversité culturelle et sociale de nos sociétés.

Des courants de pensée nouveaux, au Nord comme au Sud, proposent des alternatives pour un projet de société plus respectueux de l’environnement et de l’humain, pour lesquelles les valeurs de respect, d’engagement et de citoyenneté sont centrales.

L’écologie sociale nous invite ainsi à penser, construire, renforcer les liens de solidarité entre les humains.

ObjectifS

Nous vivons une période de mutations sociétales rapides et multiformes, génératrices de tensions, mais nous voulons la penser en termes de construction de liens entre communautés et de défense des principes universels de justice.

L’objectif de l’approche critique, émancipatrice, créative et solidaire de RdC est de sortir du piège de la marchandisation du monde grâce à une méthodologie éducative transdisciplinaire permettant :

· La construction d’une vision socio-politique : RdC entend favoriser une prise de conscience et une lecture critique des enjeux et défis de la mondialisation en vue d’ajustements comportementaux sur le plan individuel et d’une définition collective d’alternatives en terme de changements sociétaux.

· Le renforcement des compétences : RdC vise le renforcement des capacités des individus et citoyens – grâce à la valorisation des savoirs, savoir-être et savoir-faire – en vue de la mise en place d’actions individuelles ou collectives répondant aux exigences d’un projet de société écologique, solidaire, éthique et conviviale.

En suivant une approche systémique globale des interactions, Rencontre des Continents préconise une « anthropologie de la curiosité » pour déjouer les logiques de confrontations, et construire les clés d’une compréhension critique et humaniste des interdépendances de notre époque.

 

« Le choix n’est pas entre l’homme et la nature, mais entre un monde uniforme, modelé aux seuls intérêts économiques, et un monde divers, laissant place à la pluralité des aspirations humaines, des façons de faire et des manières d’être comme à la pluralité des vivants. » Catherine Larrère