Des lucioles au creux de l’hiver !
Nous voilà déjà dans la période la plus sombre de l’année… et qui raisonne avec les temps que nous traversons.
Les sommets pour le Climat traversent notre époque et se ressemblent. La COP 29 en Azerbaidjan s’est terminée comme une gifle à l’encontre du Sud Global, alors que les mobilisations "pour le climat" n’ont plus depuis longtemps focalisé l’attention collective – malgré la mobilisation récente du mouvement Code Rouge en Belgique, pendant que les agriculteur·ices peinent à faire entendre leur rejet d’un énième accord de "libre"-échange entre l’UE et les pays du Mercosur... Le tout dans un contexte européen post-électoral qui nous interpelle et/ou nous inquiète… Pas de quoi se réjouir donc.
Il serait facile de sombrer dans l’"à-quoi-bonisme : c’est perdu d’avance" ou dans la croyance qu’il n’y a plus d’alternatives possibles face à la normalisation en cours de l’extrême-droite et de ses idées ou à l’inaction des véritables responsables du dérèglement climatique face aux catastrophes sociales et écologiques en cours…
Et pourtant, en cette période sombre, on voit aussi mieux la lumière... Alors, ne serait-ce pas du côté des lucioles que sont les mouvements sociaux, les groupes et les populations pratiquant des résistances concrètes que nous pouvons (devons !) puiser de l’inspiration pour construire une puissance d’agir collectif ?
> Comme ces centaines de personnes emmenée par la jeunesse et la Coordination Antifaciste de Belgique qui ont scandé "No pasaran ! Soulèvement antifasciste !" le 13 novembre dernier lors d’un rassemblement (toléré, puis réprimé) devant la Maison de la Hongrie à Bruxelles, alors qu’elle accueillait Jordan Bardella en pleine promotion de son livre édité par le groupe Bolloré (Editions Fayard).
> Comme ces 2500 personnes qui se sont réunies le dimanche 24 novembre à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
> Comme ces dizaines d’associations, structures et personnes qui ont répondu à l’invitation pour une journée d’échanges "Recréer des imaginaires de gauche", à l’initiative de Barricade à Liège le 28/11.
> Comme l’aspiration à « Désintoxiquer notre langage emprunt de capitalisme patriarcal ! » des nombreuses personnes qui ont participé à notre Forum annuel ce samedi 30/11, et qui ont pu expérimenter comment faire du langage un outil d’émancipation collective et non d’asservissement lors des ateliers.
Voilà quelques initiatives qui nous permettent de dire que OUI (!), il reste de la lumière, des opportunités de soutenir, de (co)-construire, de se relier et de renforcer cette multitude de propositions, de rassemblements, de contestations, de solidarités, que RdC alimente à sa manière et tente de faire rayonner avec d’autres organisations et collectifs… Car en ces temps incertains, il nous faut faire preuve d’inventivité et de stratégie, dans la manière de construire nos liens, en faisant gare à ne pas s’emmêler dans les nœuds du système dominant pour ne pas que les ficelles de sa pensée finissent par nous embobiner et nous dominer.
Alors une idée tiens : saisissons-nous de la « pause » de fin d’année pour y créer des espaces de partage et de transmissions pour y faire vivre tous ces motifs d’enthousiasme et de pêche militante avant de démarrer 2025 ! Chiche ?!
Bonne lecture de cette News, et bonne fin d’année
Baptiste pour le collectif RdC
(que vous retrouvez ici et également sur Facebook)
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