Muriel, MF, Baptiste, Luis, Samantha, Sandrine, Emeline, Nicolas, Renaud, Christelle, Cristel, Sophie, Valérie, Corenthin, Jean-Philippe, Daniel, Maïlys, Thomas, Mathieu, Margot, Donatienne, Lydia, Klaudia, Adi, Cyrille, Tania, Louise, François, Bénédicte, Marie, Caroline, Alexandre, Véronique, Danielle, Céline, Cécile, Florence, Edouard, Marie-Laure, Marie, Michel, Fabienne, Chloé, Joel, Eric, Vincent, Romain, Marta, Giorgia, Carole, Géraldine, Manu, Gladys, Matthieu, Martin, Nathalie, Adeline, Martine, Jeannine, Patricia, Roxane, Clara, Camille, Ana, Isabelle, Bénédicte, ...
12- A la rencontre de Nicolas, animateur cuisine, bénévole très actif au sein du collectif RdC :
Nicolas, musicien, membre d’une troupe de théâtre d’improvisation, féru d’alimentation durable est une personne à l’écoute, dans le lâcher prise et l’instant présent ! Dans la vie, il a de multiples facettes et casquettes ! Il développe des sites internet et travaille chez Bruxelles formation dans l’accompagnement professionnel. Il aime le contact social. Ce qui l’anime : la transmission, la découverte et l’initiation à l’alimentation durable (AD) avec des publics adultes avec Rencontre des Continents, et depuis peu dans les écoles via Good Food de Bruxelles Environnement mais également en développant le site Fristouille (si
Faire découvrir l’AD, la rendre attrayante, facile, principalement dans un but écologique de sauvegarde des ressources, de respect de la planète, c’est la motivation de Nicolas. Pour lui, « on emprunte la terre à nos enfants » donc en prendre soin et sensibiliser, tout le monde dont les plus jeunes, est primordial ! « Ma ligne de vie ce sont des valeurs positives, d’aller vers un mieux, vers plus de liens entre les gens, vers plus de conscience, de bienveillance, d’écoute, tout se rejoint sur la même idée guidée par des valeurs qui me boostent »
La première fois qu’il a entendu parlé de RdC, il s’en souvient. « Je me rappelle très bien ! Devenu papa, j’ai eu plusieurs petites étincelles qui ont déclenché mon intérêt pour l’alimentation durable. Inscrit à la newsletter du Rabad, j’ai lu un article sur le cycle court d’initiation à l’AD de RdC. Wahou ! C’était vraiment ce dont j’avais besoin à ce moment précis ! Mon fils était allergique aux protéines de lait de vache, ça a déclenché beaucoup de questionnements, notamment sur la surconsommation de viande car je faisais beaucoup de barbecues ! Il restait une place en dernière minute dans cette formation, et hop une fois que j’avais les pieds dedans … ça m’a fait découvrir une autre lecture du monde et mieux comprendre l’AD, comment manger moins de viande, comment associer céréales et légumineuses, ce que peut être une assiette écologique. Petit à petit j’ai mis tout ça en pratique dans mon quotidien. C’était génial, j’ai compris plein de choses ! »
Tout naturellement par la suite, Nicolas s’est engagé dans le collectif RdC et a participé à un stand sur un événement, puis il a eu envie de faire de l’animation. « J’avais envie de transmettre ce que j’avais reçu, faire profiter de mes compétences. J’adore être face à un public, creuser certaines questions de manière pédagogique. Etre bénévole chez RdC, ça m’a permis de creuser des sujets pour les transmettre au mieux. J’avais vraiment envie d’apporter, de transmettre, et également de rendre la pareille à RdC car ce que j’ai vécu, dans la formation que j’ai suivi, m’avait beaucoup apporté ! »
C’était l’occasion pour Nicolas de s’investir dans un projet avec des valeurs qui lui tiennent à cœur. « C’est une belle porte d’entrée dans ce milieu, dans ce courant alternatif et permettant de s’engager concrètement dans ce que je sais faire. »
Il participe comme animateur pratique et théorique aux cycles de cuisine écologique et politique et coordonne également des ateliers par exemple pour préparer des apéros « sauce RdC » au Forum des Alternatives du Festival AlimenTerre. Il s’’implique beaucoup dans le « cercle Maïté » (groupe de volontaires animateurs des cycles AD chez RdC, qui a une belle énergie et qui permet de faire vivre ces cycles). Pour lui, « c’est génial de mettre en pratique avec d’autres bénévoles, pleins de nouvelles personnes rencontrées, avec qui partager dans la convivialité sur ses pratiques. J’adore tous les bénévoles, ce sont devenu des amis, avec de chouettes énergies et plein d’idées créatives. Ca donne envie de s’impliquer, c’est pas une charge, ça donne beaucoup d’énergie de partager et co-animer avec eux, il y a des bonnes vibes, des ondes positives ».
Il est heureux d’être formé par RdC (et RdC est ravi qu’il soit membre du collectif !), avec notamment des « journée de formations cadeaux pour les bénévoles » qui font de belles piqûres de rappel sur toutes les dimensions qui se cachent derrière nos actions d’éducation via l’AD. « Je suis regonflé à bloc pour relever les défis à venir dans le cadre du cercle Maïté et des cycles, ça m’inspire, me motive et me nourrit ! »
Pour Nicolas, être en contact avec ce collectif, où on échange, on s’inspire, on partage, on cuisine, on apprend les uns des autres, on expérimente, « C’est le bonheur ! Dans ma vie de tous les jours, je ne suis pas entouré de personnes qui ont une approche éco-systèmique et qui s’intéressent à l’alimentation durable. RdC, c’est un collectif avec beaucoup de gens qui veulent faire bouger les choses, pour qui c’est une mission, avec de belles valeurs qui les guident. On est "tous différents, mais tous trop mignons", (ça vient d’un livre pour enfant !) ça nous porte, c’est gai ! Ce qui est nourrissant, c’est le contact avec les bénévoles et la reconnaissance de l’institution. On sent que ce qu’on fait est bon, est apprécié par les participants et les permanents. Pouvoir transmettre et apprendre en transmettant, et en plus être apprécié pour cela, toutes les conditions sont réunies, tout ça nourrit de manière circulaire ».
Pour conclure : « RdC c’est une pépite méconnue qui permet le changement en conscience ! »
11 - A la rencontre d’Emeline, bénévole très active au sein du collectif RdC :
Emeline est une personne dynamique et souriante, consciencieuse et de confiance, organisée, autonome et créative. Elle adore "parler de cuisine, mais également cuisiner et déguster." Elle aime voyager et se ressourcer dans la nature.
On a de la chance chez RdC qu’après avoir terminé avec succès ses études en animation socio-culturelle à l’IHECS, elle soit passée faire un stage de plusieurs mois ici. Elle a amené un sacré bagage avec son expérience en gestion de projet liée à un mémoire sur l’Agroécologie et la réalisation du documentaire « Culture des possibles ». Documentaire, qu’elle a d’ailleurs eu l’occasion de présenter à plusieurs reprise notamment lors d’un RdCafé !
Dans le cadre d’un travail de récit de vie, s’appuyant sur les parcours de vie ("qu’est-ce qui nous amène à faire tel choix dans la vie ?"), Emeline est allée à la rencontre de Sandrine, volontaire hors paire du collectif. Elle a mis en récit son engagement associatif chez RdC avec quelques mots clés « cercle Maïté, apprendre à cuisiner autrement, convivialité, rencontres, alimentation durable, co-apprentissage… » Emeline était emballée par ce partage d’expérience ! Lorsque le choix d’un stage est arrivé, elle a donc directement repensé à RdC et son envie de découvrir de l’intérieur ce collectif.
L’histoire avec RdC a commencé avec ce stage donc, sur des missions de communication et de graphisme, et « il m’a également donné l’opportunité de suivre le cycle de formation professionnel pour acteurs relais, en 2016, qui m’a passionné ! M’imprégner de toutes les activités menées par RdC et d’aller même jusqu’à faire des animations en binôme sur le terrain, c’était une expérience très riche ! »
Pendant son stage, Emeline a voulu orienter ses recherches sur la thématique de la diversité sociale et culturelle et s’inspirer du projet Maîtres cuisiniers. RdC est en réflexion permanente sur la notion d’engagement, « qu’est-ce qui fait qu’on retrouve une puissance d’agir, qu’on s’engage et qu’on reste motivé ? » et sur la thématique de la diversité sociale et culturelle. « J’ai lu des articles sur les activités de RdC et plus particulièrement sur ce projet spécifique des Maîtres cuisiniers et j’ai vraiment trop accroché ! »
« Pour moi, RdC c’est la convivialité ! Une petite association qui fait beaucoup de choses à partir de l’assiette et va bien au-delà… Elle touche tout le monde et arrive à faire tilter les gens sur le fait qu’ils vont pouvoir agir, faire quelque chose à leur échelle. Bien sûr, il faut un temps d’assimilation mais l’impact par la suite est énorme ! Il y a une grande tolérance qui s’en dégage, rien n’est perçu comme tout noir ou tout blanc. Il y a une place importante laissée à l’évolution, au cheminement de la pensée. Les gens ont parfois besoin de clés pour s’engager et évoluer à leur rythme ! »
Pour Emeline, « RdC c’est aussi des gens impliqués, intéressants, chouettes, qui aiment la bonne bouffe, qui mettent leur grain de sel dans la société pour sensibiliser et rehausser son goût, avec beaucoup de mouvements et d’évolutions possibles, plein de projets, toujours dans la convivialité ! »
Pour Emeline c’est important d’être impliquée dans des activités en accord avec ses envies, ses valeurs et d’être utile pour la société… Aujourd’hui elle s’active dans le cercle qui s’occupe de réfléchir au bien être et à l’accompagnement des bénévoles. C’est un cercle enthousiaste et énergique qui est né pour tenter de répondre à des besoins du collectif. « De faire partie de cette dynamique me donne le sentiment d’être utile, de multiplier les points de vue, le tout dans la convivialité, avec de chouettes rencontres qui permettent la création de liens. » Il y aura d’ailleurs une super journée d’accueil des nouveaux et anciens bénévoles le samedi 22 avril (toute les infos ici !).
10 - A la rencontre d’Edouard, animateur bénévole très actif au sein du collectif RdC :
Volontaire et enthousiaste, Edouard souhaite utiliser sa grande énergie communicative et son temps dans des projets intéressants qui apportent des changements positifs dans cette société. Activiste, impliqué dans des initiatives citoyennes et des organisations de jeunesse, il a envie de s’impliquer dans un projet concret avec des objectifs à long terme.
Ayant étudié les sciences politiques, les relations internationales, la démographie et le développement, il a l’impression de bien comprendre « comment le monde ne tourne pas rond » et ça lui donne envie de participer à le changer. « J’avais en poche de belles grilles d’analyses mais pas d’ouverture à d’autres monde hors des savoirs froids. Le grand risque quand tu comprends ce fonctionnement est de perdre pied et se sentir impuissant face à la machine. Difficile à changer sans tout remettre en cause. Puis j’ai pris conscience que de petites choses à une petite échelle peuvent apporter un changement, une prise de conscience importante. » Sa curiosité personnelle, sa sensibilité aux injustices, son cheminement personnel, « la claque de voir cette volonté d’un système », vont l’amener à s’impliquer dans des mouvements sociaux, des initiatives concrètes, et se rendre compte qu’il n’est pas seul dans ses questionnements, que d’autres aussi pensent différemment et s’organisent, se mettent en lien et font bouger les choses ensemble. Edouard dit bien se retrouver dans la citation « Mieux vaut penser le changement, que changer le pansement ».
C’est tout naturellement qu’il croise alors le collectif RdC sur sa route. « C’est vraiment marrant, dans la même semaine, on m’a parlé à deux reprises de RdC. Au Musée du Capitalisme, des bénénvoles d’RdC s’activaient sur un stand de Pâté végétal pour sensibiliser à la sur consommation de viande et aux alternatives végétales » – c’est la première rencontre. En parallèle, lors d’une interview pour son mémoire sur les Gasapiens (c’est-à-dire les membres des Groupes d’achat solidaires de l’agriculture paysanne) et leurs engagements dans des systèmes alimentaires plus durables, une gasapienne lui parle d’une formation de RdC sur l’Education à l’AD. Il se sent super intéressé et « hop, c’est le destin, je m’inscris à cette formation. C’est un cheminement naturel, ce sont beaucoup des rencontres qui mènent à RdC ».
C’est une aventure qui suit toujours son cours. Edouard est devenu un membre bénévole actif qui assure de nombreuses animations avec différents publics, se met en lien, partage son expérience et la complexité dans nos actions d’éducation. Il s’éclate dans l’animation, prend du plaisir et est à l’aise dès qu’il y a une bonne préparation mais peut également improviser et retomber sur ses pattes.
Son quali scout « la vie est un long fleuve tranquille » ! Il a personnellement changé son alimentation et est devenu végétarien. Avant, il souhaitait juste convaincre les gens de faire comme lui, aujourd’hui il se rend compte que « d’incarner le changement et de montrer l’exemple doucement aux autres dans la joie, qu’on peut penser différemment, qu’il y a d’autre manière de faire et d’être, ça a plus de sens ».
Intéressé par l’éducation et l’AD, il souhaite continuer à réfléchir sur l’éducation, la pédagogie autour de cette fameuse « porte d’entrée de l’AD qui touche tout le monde et rend facile la prise de contact, et invite à parler du changement plus aisément à d’autres. »
Etre bénévole chez RdC, pour Edouard « c’est rencontrer des gens, être dans la bonne humeur, partager des expériences et des pratiques, être actifs de manière positive. C’est toujours chouette de rencontrer des publics, de voir ce que ça provoque, ça fait du bien et ça a du sens. Et c’est aussi se rendre compte qu’on est pas tout seul ! RdC c’est comme une bonne soupe, tu y trouves plein de belles idées colorées, ça réchauffe et ça rebooste. Tout le monde devrait en prendre une louche ».
Grâce à son implication Edouard se rend compte que, comme bénévole actif, il décuple l’impact de l’association qui avec des moyens très limités ne peut pas répondre à toutes les demandes et qu’il participe ainsi à étendre la prise de conscience et essaimer des petites graines de changement.
9 - A la rencontre de Sandrine, bénévole engagée depuis longtemps dans le cercle des animateurs cuisine bénévoles "Maïté", qui témoigne de son engagement pour le collectif RdC :
Sandrine est une jeune femme énergique qui « adore sauter sur les opportunités d’apprendre et butiner dans tous les coins. » Elle aime la nouveauté et se lancer des défis. Que ce soit chez Pro-vélo où elle travaille ou chez Refresh et Rencontre des Continents où elle s’implique et donne de son temps, elle prend beaucoup de plaisir à faire des animations pour « semer l’enthousiasme et ouvrir des portes, rendre pétillant et joyeux le quotidien d’un public plutôt issu de la diversité sociale et culturelle. Animer, c’est raviver une flamme, c’est les accompagner à se sentir acteurs dans la ville, se lancer dans des initiatives. »
La première fois que Sandrine a entendu parlé de RdC, c’était en 2009 lorsqu’elle se lance dans le PAL (Projet Alternatives Locales) car elle avait envie d’aller à la rencontre d’autre chose, d’aller plus loin, de compléter son apprentissage du secteur associatif et de découvrir le monde des alternatives locales. Plein de questionnements en tête sur le monde dans lequel on vit, elle avait envie d’agir sans vraiment savoir vers quoi aller et sans savoir quels étaient ses talents. Lors de l’atelier cuisine de RdC, les gens lui disent qu’elle cuisine bien et elle se rend compte que c’est un mode de création qu’elle apprécie. Attirée par RdC et interpelée par le fait de pouvoir agir en cuisinant, elle s’inscrit au cycle long de cuisine écologique et politique. Et c’est le début d’une grande histoire. Ce qui l’a intéressé d’abord, « c’est la porte d’entrée de l’alimentation durable qui permet beaucoup de choses, beaucoup de réflexions, de questionnements, d’activités qui donnent confiance en soi, ainsi que le côté concret et accessible à tous ! »
Chez RdC, Sandrine a commencé par animer un stand à Esperanzah et a mis la main à la pâte un peu par hasard. Puis elle a animé, avec une grille de lecture toujours en tête : l’assiette écologique. Au début, elle n’osait pas trop, puis elle s’est rendue compte qu’elle pouvait rebondir sur certain sujets, a pris confiance et conscience de son bagage. Elle a également participé à la réflexion sur le changement de gouvernance et sur la place importante des bénévoles. Avec le fonctionnement organique de RdC et la mise en place de cercles de réflexions et d’actions, en intelligence collective, elle s’implique dans le Cercle Robin des bois (sur la capitalisation d’expériences) puis elle saisit l’opportunité d’avoir un congés de quelques mois dans son travail pour s’impliquer davantage encore dans le cercle Maité (animateurs volontaires des cycles de cuisine). Elle avait envie de déployer ses ailes et de s’impliquer dans la gestion des cycles de cuisine. Elle en est devenue chargée de mission coordination en 2014-2015 et a assumé ce rôle avec beaucoup de professionnalisme. Le cercle Maïté a ainsi forgé son rôle de « garant de la mission de la qualité des cycles de cuisine, du sens, responsable de la vision d’RdC auprès des bénévoles et dans les cycles ». Pour Sandrine « il était important de jeter de petits pavés dans la mare, ramener les discussions en lien avec le terrain ! Avec la mise en place de facilitants, les bénévoles peuvent prendre le devant, imaginer des choses et rêver RdC ! »
Pour Sandrine, il n’y a « pas vraiment de contrainte quand tu es bénévole, tu donnes ce que tu souhaites, quand tu le souhaites, car le cadre n’est pas réellement défini et il n’est donc pas rigide. Pour la suite, je me laisse porter et on verra les opportunités mais je vais essayer de mieux gérer mes enthousiasmes et prendre mieux conscience de mes capacités ». Depuis 2009, Sandrine a rencontré plein de personnes également volontaires chez RdC qui sont « devenus des amis qui sont sur la même longueur d’onde. On se rend compte qu’on est pas tout seul, et qu’ensemble on peut imaginer des actions contre poids ».
« Le chemin fait avec RdC m’a apporté une autre vision du monde, qu’on peut être acteur des choses, que tout ne dépends pas de ton boulot, de ta situation économique… tout à coup tu peux prendre place, changer les choses alors que tu n’as pas un diplôme ou un statut particulier… » Pour Sandrine, « RdC c’est un extraterrestre par rapport à toutes les autres organisations que j’ai connues. C’est une organisation qui me permet de rêver de plein de choses dont je ne me serais pas permis de rêver avant. C’est une machine bouleversant mes standards et ma vision des choses, qui perturbe mais de manière très positive. Avec RdC je vais plus loin que seule ou que dans un cadre bien défini. On se découvre chez RdC ! »
8 - A la rencontre de Véronique, volontaire depuis longtemps dans la réflexion sur nos modes de gouvernance et dans le cercle "Communic’action", qui témoigne de son engagement pour le collectif RdC :
Véronique travaille dans une administration fédérale qui s’occupe de la mobilité et du transport, elle est dans un service qui réalise des enquêtes et des études en observatoire de la mobilité. C’est lors de la fête de l’environnement, il y a quelques années, qu’elle a découvert Rencontre des Continents. « Je cherchais un cours de cuisine et j’avais envie d’apprendre. Je cuisinais très peu à l’époque car je n’aimais pas cela. J’avais envie de découvrir un autre genre d’alimentation. J’avais déjà entrepris une démarche pour mieux me nourrir mais je voulais pouvoir mieux me débrouiller en cuisine. »
Véronique a suivi un cycle d’initiation à l’alimentation durable, une des formations grand public que propose Rencontre des Continents. Ensuite, en tant que bénévole, elle a aidé lors de stand de sensibilisation en faisant des animations « pâtés végétaux » permettant de sensibiliser notamment à la surconsommation de viande. Après cela, lorsque RdC s’est lancé dans le processus de renouvellement du fonctionnement de l’asbl, elle a participé à la réflexion. « Quand j’ai participé aux ateliers pour le nouveau fonctionnement par intelligence collective, j’ai découvert des nouvelles formes de gouvernance, on a fait des tas d’ateliers où on a expérimenté des nouvelles façons de réfléchir ensemble aux problématiques, de prendre des décisions. J’ai trouvé ça très intéressant ! Ça m’a aussi permis de rencontrer de très chouettes personnes, enthousiastes, créatives et ouvertes. Ça fait beaucoup de bien de rencontrer des personnes comme ça. » Suite à cela, elle s’est investie dans le cercle communication et dans la réflexion sur le nouveau site web a été menée. Pour Véronique, le savoir-faire est important mais il faut également être capable de faire savoir ce que l’on fait, d’où son intérêt pour le cercle communication.
Ce qui l’a intéressée chez Rencontre des Continents ce n’était pas la cuisine en tant que tel, c’était plutôt le lien entre l’alimentation, l’environnement, les conditions sociales des agriculteurs, la santé des consommateurs, etc. « Je dirais que c’est une association qui est ancrée dans le concret, le très concret parce que l’alimentation c’est quelque chose de basique dont tout le monde a besoin tous les jours, et en même temps, ça mène vers des sphères très intellectuelles et philosophiques. On mène une réflexion sur l’alimentation, la façon dont on se nourrit, les implications que notre mode de consommation a sur la société ici et dans le monde. »
7 - A la rencontre de Samantha, bénévole engagée depuis longtemps dans le cercle des animateurs cuisine bénévoles "Maïté", qui témoigne de son engagement pour le collectif RdC :
« L’alimentation durable pour moi, c’est une cohérence entre ma santé, la santé de la planète et la santé des humains. » Samantha a vécu en Chine pendant 13 ans et est rentrée en Belgique à l’âge de 26 ans car elle avait l’envie de travailler dans le secteur associatif. Les ONG étant illégales dans ce pays, elle a décidé de revenir en Belgique pour cette raison.
« J’étais assez sensibilisée et intéressée par toutes les problématiques environnementales et du coup je suis arrivée chez Rencontre des Continents comme ça en cherchant sur internet. J’ai suivi le cycle court qui m’a vraiment convaincue et assez rapidement j’ai proposé d’être bénévole. » Au début Samantha était surtout bénévole présente sur les événements de sensibilisation, active de manière ponctuelle. Elle a tenu des stands au salon Valériane, à la fête de l’environnement et bien d’autres. Après un voyage de six mois en Amérique Latine avec son compagnon, elle a envie d’une chose, c’est travailler chez Rencontre des Continents. Elle leur propose donc de travailler bénévolement en 4/5e dans l’idée de chercher des financements pour se créer un poste. Très vite, Samantha a envie de voir un peu plus du terrain, elle assiste alors Astrid sur le projet "Maître Cuisinier" au GAFFI et dans les autres associations. RdC lui fait vite confiance et comme il y avait beaucoup de demandes, ils l’ont lancée seule sur des animations. « Ça m’a vachement aidé dans ma vie personnelle et professionnelle. C’était vraiment super chouette parce qu’ils m’ont assez rapidement fait confiance et entièrement. » Après environ six mois de bénévolat, une offre se concrétise chez Bouillon de Culture. « J’ai été engagée en tant qu’animatrice alimentation durable et là je sentais une légitimité que je n’aurais pas eue avant de faire ce passage chez RdC donc c’était ma petite formation avant que les formations de Mahé ou d’Astrid n’existent. »
A partir de ce moment-là, ce nouveau poste lui laisse moins de temps pour RdC mais elle s’implique dans la réflexion générale autour de la structure du collectif ainsi que dans le cercle Maïté, le cercle qui s’occupe des cycles de cuisine. « Je trouve que ce fonctionnement en cercle c’est vraiment chouette parce que je vois déjà à quel point plus de travail est fait et aussi il y a une confiance énorme qui est mise chez les bénévoles. Je pense que c’est ça qui est intéressant, c’est un vrai espace d’expérimentation. Il y a moyen de faire plein de choses et avec une liberté hyper importante ! »
Aujourd’hui, Samantha a plutôt envie de s’orienter vers la gestion des bénévoles. « A Bouillon de Culture, je coordonne une équipe de 12 animateurs en Alpha dont 2 sont employés et tous les autres sont bénévoles. Du coup, j’ai appris vachement de choses sur comment travailler avec les bénévoles. L’activité est différente chez RdC mais ça m’intéresse vraiment de voir et de réfléchir avec d’autres personnes sur comment pérenniser, garder les bénévoles, bien les accueillir, etc. Il faut dénouer cela et on a plein de pistes de réflexion... »
« Je trouve que ce qui est vraiment chouette avec RdC c’est que l’alimentation durable est plus une porte d’entrée pour parler d’autre chose finalement. Aujourd’hui ce qui m’intéresse chez RdC c’est ce fonctionnement en collectif et tout ce travail autour de la convivialité. » En effet, ce que RdC lui apporte principalement ce sont des grands moments de convivialité. Malgré le fait qu’elle soit moins présente actuellement, elle est toujours heureuse de participer aux moments collectifs et elle a réellement créé des amitiés au cours de ces années d’implication. De plus, Samantha a toujours le sentiment d’apprendre quelque chose que ce soit au niveau humain, théorique ou des techniques culinaires. Elle est dans l’apprentissage constant et dans la réflexion. C’est aussi un peu une fierté pour Samantha d’être bénévole chez RdC. « De ce que j’entends des gens autour de moi qui sont aussi bénévoles, c’est vraiment gratifiant d’être bénévole chez RdC et du coup je me dis que c’est important que l’équipe l’entende. Je ne sais pas si ils l’entendent toujours, ils sont dans l’administratif au quotidien. Je pense que les bénévoles sont vraiment heureux et fiers de faire partie d’un collectif comme ça ! »
Au final, comment est-ce que tu décrirais Rencontre des Continents ? « Pour moi, RdC c’est une petite barque sur laquelle il y a plein de gens qui montent, qui descendent, qui font naviguer le bateau vers des eaux différentes...mais toujours dans une démarche très ouverte et très accueillante. Ils contaminent beaucoup de choses et de gens sur leur passage. D’une certaine manière, ils arrivent à essaimer des petites graines de joie et de positivité un peu partout. »
6 - A la rencontre de Corentin, bénévole de longue date, qui témoigne de son implication chez RdC :
« J’ai rencontré Sebastien Kennes et Daniel Cauchy à une petite activité qu’on menait sur ce que c’était la citoyenneté responsable et là j’ai tiqué sur la manière de parler de Daniel et de Seb, et on ne s’est plus vraiment lâché de vue depuis. » RdC c’est une histoire qui remonte à son job précédent chez Oxfam Magasins du Monde où il était animateur, chercheur, et responsable de campagne autour des questions d’alimentation, d’agriculture et accessoirement sur les questions de responsabilités sociales d’entreprises. Corentin est actuellement coordinateur d’un projet de recherche-action sur des modèles agricoles péri-urbains à la Maison Verte et Bleue. Le but de ce projet est d’essayer de développer des modèles de production qui puissent être applicables sur la région bruxelloise. Il faut donc articuler des travaux d’universitaires et de chercheurs avec des maraîchers et des collectifs qui essayent de produire une grande quantité de légumes sur une petite surface.
Cela fait 6 ans que Corentin connaît RdC, il y a vu beaucoup de choses se réaffirmer et évoluer. Chez RdC, Corentin a pour le moment un rôle de conseillé et de boîte de réflexion pour l’organisation par son implication dans le cercle cœur. Il a également été impliqué dans le développement de l’outil pédagogique "ficelle 2".
Ce qui a intéressé Corentin chez RdC, c’est l’analyse de la complexité des enjeux alimentaires, la posture éducative de l’asbl et sa vision politique. Pour reprendre ses mots : « d’abord il y a la grille d’analyse des enjeux alimentaires à travers le prisme de la complexité. C’est se dire qu’en fait derrière notre assiette, il y a tous les enjeux de la société qui se jouent et tout ce qui conditionne notre assiette est vu à travers une lunette où on expose et on explore le fait que les problèmes ne sont pas simples et qu’ils sont entremêlés les uns aux autres. Je pense que c’est une bonne appréhension des phénomènes pour avoir une démarche éducative qui change vraiment profondément les comportements des gens. C’est d’abord comprendre la complexité pour après se dire comment est-ce qu’on peut agir et comment est-ce qu’on peut aussi, en tant que citoyen, "trouver sa place" sans croire qu’on va changer le monde d’un seul coup de pinceau. Et donc ça c’est le truc qui m’a beaucoup plu chez RdC. C’est une posture éducative, de sensibilisation et même de mobilisation qui est très ouverte sur la complexité. Très déterminée et exigeante sur sa vision mais très tolérante vis-a-vis des individus, là où ils se situent et là où ils accrochent avec les enjeux alimentaires. »
Être bénévole chez RdC lui apporte tout d’abord un apprentissage personnel en lui permettant de continuer à nourrir cette vision-là et pouvoir être actif en nourrissant une association qui a une vision politique intéressante. Ça lui apporte aussi beaucoup de voir comment une organisation peut se structurer, en faisant référence à la logique des cercles, l’idée de saisir les envies et les forces vives là où elles se situent et d’où elles proviennent, de comprendre cette structure et d’essayer de la dynamiser. Et puis ce qui le motive aussi c’est l’idée de soutenir, à travers RdC, la formation d’un mouvement pour la souveraineté alimentaire qui est quelque chose de fondamental pour lui. Pour Corentin, il y a ceux qui font leurs plaidoyers en faisant un travail très spécifique et très pointu mais il y a aussi la conscience et la mobilisation du plus grand nombre qui constitue un élément très important dans le mouvement.
« Pour moi, RdC c’est un chantier permanent. C’est plein d’expérimentations en tout sens. Si tout est en chantier et si tout s’expérimente, il y a quand même malgré tout un socle qui donne une certaine robustesse à l’organisation. Une vision du changement par le bas, avec les gens et dans une posture joyeuse et bienveillante. Beaucoup d’organisations sont assez pourvoyeuses de vérités, ici on construit la vérité avec les gens. »
5 - A la rencontre de Luis, bénévole "O Tac Et", qui témoigne de son implication chez RdC :
Luis est activiste à temps plein, investi dans plusieurs associations pour défendre des causes qui lui tiennent à cœur. Issu du secteur de l’éducation au développement, il est impliqué chez « Agir pour la paix » concernant la question anti-militariste, chez « Intal » pour la solidarité internationale, chez « Rencontre des Continents » pour l’alimentation durable, etc. Il vit son activisme tant au niveau pédagogique qu’au niveau de la mise en pratique d’actions directes non violentes.
Ami avec les fondateurs de Rencontres des Continents, il prend connaissance de la création de l’asbl et s’intéresse au projet mais ne s’y implique pas directement vu son engagement chez Quinoa. C’est lorsque Rencontre des Continents entame une réflexion pour mieux intégrer les volontaires dans l’association que Luis s’investit et se rend compte que cela lui montre ce qu’il recherche lui-même : une dynamique la plus horizontale possible et un partage de connaissances. Il a donc participé à cette réflexion et il y a contribué avec beaucoup d’humour. « Une bonne blague, ça fait toujours avancer les choses ! » Suite à cette réflexion sur les bénévoles, il s’inscrit au cycle d’approfondissement en cuisine écologique et politique. « Ça m’a été très bénéfique car cela m’a ouvert à une autre vision sur la cuisine et l’alimentation en général et en même temps ça m’a permis de redécouvrir tout ces aspects très humains qui est très rare dans d’autres associations. » En s’impliquant chez Rencontre des Continents, il retrouve cet aspect convivial, communautaire et familial. Selon lui, RdC porte vraiment à cœur ce principe de se dire qu’avant l’association, il y a les êtres humains.
Sur le terrain, il s’investit dans le cercle qui gère les espaces de sensibilisation, le fameux « O Tac Et ! ». « Je trouve que la sensibilisation c’est important. C’est pouvoir attirer l’attention des gens sans pour autant les forcer donc c’est un enjeux assez conséquent. Cela se joue beaucoup à ce que tu dis, ce que tu apportes et ce que tu partages. » En plus de cela, il est aussi animateur pratique pour les ateliers des cycles de cuisine. « Jusqu’à maintenant j’ai préféré donner plutôt les animations pratiques parce que je crois que ça correspond à quelque chose qui m’attire beaucoup, c’est du travail de terrain. On est face aux gens, face aux incertitudes, face aux erreurs. D’un point de vue pédagogique, ça a une importance. On va faire des erreurs, mais c’est bien. C’est ça qui va nous permettre d’avancer ! »
Pour Luis, Rencontre des Continents se définit en trois termes : bio, local et de saison. Un quatrième terme peut s’ajouter à cela, bien qu’il soit sous-entendu dans les trois autres : humain. L’alimentation durable permet d’aborder la société autrement, de penser, de réfléchir, de douter et c’est l’interaction avec les autres qui permet cela. « Qu’est-ce que ça m’apporte d’être bénévole chez Rencontre des Continents ? Amour, eau fraîche et bonheur… c’est pas une blague hein, je trouve que ça m’apporte ça ! Ça m’apporte beaucoup au niveau humain, le fait de rencontrer des gens, le fait de partager avec des gens, de connaître les gens. On se connaît déjà depuis un petit temps avec le groupe O Tac Et ! et on sait comment on fonctionne, ça développe un lien très fort et je crois que c’est valable dans n’importe quel autre cercle au sein de RdC. On n’est pas là nécessairement avec une même vision, mais on a une même démarche et ça fait qu’on enrichit la particularité de RdC et nous-même aussi en tant que simple individu. »
Le mot de la fin : « Je pourrais rajouter 1001 épices mais ce serait trop chargé. Je rajouterais tout simplement, que c’est un bonheur de faire partie de Rencontre des Continents de façon globale... pour penser local ! »
« Rencontre des Continents c’est comme un nuage : il a un côté flou mais il existe vraiment. Il évolue, il bouge. Le nuage fait partie du décor comme RdC est ancré dans le tissu associatif et son réseau. C’est un phénomène fort qui ne demande qu’à grandir mais qui n’est pas trop grand non plus. Ce n’est pas figé et c’est pour cela que j’y suis fort attaché car l’engagement est flexible chez RdC. »
A son arrivée en Belgique, Baptiste a cherché sur internet à s’impliquer dans une association qui travaille en lien avec la sensibilisation et l’alimentation durable. Il a tout de suite trouvé Rencontre des Continents. Cela fait maintenant deux ans et demi qu’il apporte son aide précieuse à l’association. « Je suis un peu le bénévole à tout faire (ou à ne rien faire) ! »
Il est intéressant de revenir sur son parcours qui l’a fait évoluer. Baptiste s’est tout d’abord lancé dans des études de gestion qui ne lui convenait pas du tout. Il se dirige alors vers la sociologie. Ce qui l’intéresse dans la sociologie, c’est sa tendance à ne pas s’arrêter aux idées communes et à prolonger la réflexion. « J’ai le sens critique, disons intérieur, mais il ne trouve pas de débouché pérenne. Rien ne me satisfait vraiment dans le monde que je perçois. Je reste à l’écoute, curieux de toute forme de cause, mais ne vais pas jusqu’à m’engager car je considère à l’époque que, prendre position, c’est en quelques sortes se mettre des œillères, perdre en curiosité mais aussi en tolérance : je ne trouve donc pas chaussure à mon pied ! » Il enchaine les jobs étudiants dans la grande distribution qu’il critique, il voyage, il travaille ensuite chez WWF comme recruteur de donateur. Il ressort de cette expérience avec plus de connaissances mais il ressent aussi une certaine lassitude du monde de la récolte de fond, de la communication et des grosses ONG en général, qui, d’après lui, ne sont pas assez critiques et trop axées marketing. Suite à cette expérience, Baptiste commence à beaucoup s’informer sur le thème de la surconsommation et des dérives du système alimentaire conventionnel. Après un séjour à Caracoles de Suc, une ferme autogérée d’Ardèche, il se rapproche des idées de la décroissance. En 2014, Baptiste se lance dans une thèse de doctorat. En parallèle, il s’implique de plus en plus chez Rencontre des Continents. Il fait des formations comme le Projet Alternatives Locales de Quinoa, une formation à l’outil pédagogique du jeu de la ficelle, la formation d’Educateur à l’Alimentation Durable de RdC, il devient 1er lien du cercle des « Robins des bois », il participe à la réflexion sur le cercle bénévole, il fait partie du Cercle Cœur et est également un des administrateurs de l’asbl. Baptiste offre son aide à Rencontre des Continents ponctuellement. Cet investissement, il le fait pour lui aussi : « cela m’apporte de la satisfaction de participer à un projet de société qui me correspond (au niveau des valeurs et du fonctionnement) et que j’aimerais voir advenir dans le monde. C’est une source d’inspiration pour penser ma vie en société et avec mes proches. » Deux ans et demi après s’être lancé dans sa thèse, il décroche une bourse pour financer sa recherche pendant quatre ans. Il décide alors de faire de la sensibilisation à l’alimentation durable à Bruxelles son sujet de recherche. Il explique : « j’observe les manières dont différents acteurs, privés ou publiques, avec un focus sur les associations se réclamant de l’éducation populaire, inventent et mettent en œuvre des dispositifs de formation/éducation/sensibilisation afin de changer les représentations et les comportements des citoyens en matière de consommation alimentaire. C’est aussi voir comment la consommation alimentaire et les collectifs associatifs et militants bruxellois sont révélateurs d’évolutions de l’engagement. J’adore retracer les parcours d’engagement (récit de vie) avec les personnes engagées pour une transition alimentaire afin de mieux comprendre la constitution de leurs sensibilités militantes et les tensions qui traversent leur engagement. » Une recherche qu’il est en train de réaliser actuellement, qui promet d’être riche et passionnante.
Enfin, Baptiste nous partage à quel point son engagement lui a permis d’évoluer : « sans exagérer, je compare mon engagement dans ce monde et chez RDC en particulier, à une véritable émancipation sociale vis-à-vis de la neutralité axiologique dans laquelle j’ai longtemps baigné ! »
3- A la rencontre de Valérie, bénévole très impliquée dans les cycles de cuisine écologique et politique (les infos sur les cycles sont ici), qui témoigne de son engagement :
« Rencontre des Continents permet de comprendre le monde et comment il marche vraiment à partir de l’assiette et on nous donne d’autres lunettes pour observer la société. Je trouve ça très malin de permettre aux gens de changer les choses par cette porte d’entrée de l’assiette. »
Valérie est maman de deux enfants de 16 et 14 ans et travaille comme chargée de projet dans le département Coopération Internationale à la Mutualité Chrétienne. Elle s’occupe des dossiers thématiques comme la campagne « protection sociale », maintenant c’est sur le TTIP et le CETA qui sont des gros dossiers. Valérie est également manager de l’équipe de hockey de son fils. En plus de cela, elle est investie chez « Émergences », une asbl qui travaille autour de la pleine conscience et qui propose des stages, des cours et des formations pour apprivoiser le stress.
C’est par le bouche à oreille que Valérie a entendu parler de Rencontre des Continents. Sa sœur a d’abord participé au cycle d’approfondissement en 2007, lors de sa 2e édition. Elle l’a ensuite recommandé à Valérie car elle était sûre que cela lui plairait. Elle s’y est donc inscrite l’année d’après et a beaucoup apprécié cette formation. A la fin de chaque cycle on propose aux participants qui le souhaitent de s’impliquer davantage dans l’association. « J’avais déjà cet amour pour la cuisine et cette vision systémique des choses grâce à mon boulot. J’avais envie de transmettre des savoirs et d’en apprendre moi-même davantage. » Valérie a commencé par animer un atelier théorique sur les légumes oubliés. Puis très vite elle a eu envie de passer à la pratique et d’animer plutôt des ateliers cuisine en adaptant ou en proposant les recettes qui avaient déjà été échangées entre tous les participants. Étant donné qu’elle appréciait beaucoup cette fonction, Valérie a animé des ateliers cuisine durant quelques années. En plus de cela, elle est 1er lien du cercle « Maïté » au Cercle Cœur, ce cercle s’occupe des formations grand public et organise les cycles de cuisine écologique et politique.
Cette année, RdC cherchait un « fil rouge » pour le cycle d’approfondissement et cela tentait bien Valérie de suivre à nouveau un cycle dans son ensemble. Pour ce cycle, elle a eu le soutien d’une autre bénévole, Florence, qui est une très chouette aide pour Valérie qui est également fil rouge du deuxième cycle d’initiation de cette année 2015-2016. Le rôle du fil rouge c’est de faire le lien entre Rencontre des Continents et les participants aux formations mais également avec les Fraternités du Bon Pasteur qui est le lieu qui accueille les formations. Il faut faire en sorte que chacun se sente bien, que ça corresponde un maximum aux attentes de tout le monde, voir ce qu’il y aurait à améliorer, faire le suivi des mails, s’assurer du déroulement logistique : matériel informatique et denrées alimentaires pour les ateliers pratiques,… Être « fil rouge » c’est aussi être là pour accueillir tout le monde, les participants comme les formateurs. « Je pense que ce temps d’accueil est très important pour faire plus ample connaissance et créer une dynamique de groupe. »
Pour la suite Valérie envisage d’animer à nouveau des ateliers. Elle trouve que c’est important de laisser la place à d’autres dans ce rôle de « fil rouge » et que les choses roulent pour permettre à tout le monde de s’investir. « Ça m’apporte beaucoup de rencontrer toutes ces personnes et d’échanger des pratiques car il y a tout le temps quelque chose à découvrir en cuisine, c’est une discipline tellement complexe. » Au fur et à mesure, Valérie a acquis de l’expérience en animation, des savoir-faire et a développé un réseau intéressant de contacts.
« A côté de mon travail c’est quelque chose de beaucoup plus relax, on peut penser, on peut se donner le temps de réfléchir ensemble et d’avancer. Ça permet d’être plus créatif, on est plus libre de faire des essais sans pression et on ne fait pas les choses de la même manière. Au boulot on est toujours un peu dans le rush, dans les projets et on manque de recul. Rencontre des Continents m’a permis de clarifier mon engagement par rapport à mon emploi et mon expérience dans cette asbl continue de nourrir mes compétences pour mon boulot. »
2- A la rencontre de MF, bénévole de longue date, qui témoigne sur ce qu’est pour elle le bénévolat chez RdC :
« Si je devais schématiser Rencontre des Continents, je verrais une table pleine de bonnes choses bio, naturelles, équilibrées dans un cadre très festif (...mais zen) en pleine campagne entourée de champs et de fleurs ! »
Chez RdC, Marie-Françoise ou M-F, est investie dans le cercle « Ô Tac Et ! » (Espaces de Sensibilisation) depuis une petite dizaine d’années. Ce qui la motive c’est de donner des coups de main sur les événements de sensibilisation, d’animer des ateliers pâtés végé, d’être en contact direct avec les gens pour sensibiliser… en bref, être dans le concret. « Ce qui est chouette c’est que tu aides à préparer, tu poses des questions, tu apprends plein de choses, tu assistes à des débats et puis tu prépares des pâtés végé ensemble. Il y a ce côté très familial chez RdC qui me plaît beaucoup ! »
Au début, le lien entre le Nord et le Sud était fort présent, ce qui l’intéressait beaucoup. Maintenant ce lien n’est plus mis en pratique de la même manière, mais la relation est toujours présente dans l’apprentissage des répercussions que nos actes d’ici peuvent avoir là-bas. « Rencontre des Continents est ouvert sur plein de choses et n’est pas canalisé sur un seul sujet, ça développe l’envie de changer et de vouloir quelque chose de meilleur pour notre société. »
Marie-Françoise est, par sa nature, attentive au bien-être qu’on peut apporter aux autres et qu’on peut également recevoir en donnant. C’est sans doute pour cela qu’elle a travaillé en tant qu’infirmière sociale. M-F, c’est aussi la maman de Seb qui travaille chez RdC. C’est d’ailleurs lui qui l’a invité à s’investir dans l’association pour donner des coups de main. Marie-Françoise a par la suite suivi deux formations du jeu de la ficelle et une formation pâté végé.
Également bénévole pour l’École des devoirs du CIFA, au SCI dans le groupe Amérique Latine et dans l’asbl « Frontière de vie », elle est responsable des instances de sensibilisation contre les géants du pétrole à Bruxelles. En plus de cela, Marie-Françoise aide volontiers les personnes en difficultés et isolées ce qui est certainement lié à sa profession. Aujourd’hui grand-mère super active, M-F est moins flexible mais elle est toujours investie dans les missions de RdC quand elle le peut.
Bénévole convaincue, M-F tente parfois de sensibiliser des personnes qui n’en ont rien à faire. « C’est tout de même important car le déclic peut toujours se faire plus tard. » C’est cette vision d’essaimer des petites graines partout et leur laisser le temps de germer.
Ayant vécu à la campagne dans sa jeunesse, Marie-Françoise a toujours été sensible au respect de l’environnement et de la nature, mais cela a été plus loin avec RdC. « Ça a changé ma manière de vivre, ma manière d’être et de réfléchir par rapport au monde en général. On ne peut pas faire autrement que changer. C’était un peu bouleversant de se dire qu’une association pouvait apporter autant de changements dans sa vie, mais j’en suis heureuse et tout à fait en accord avec cela. »
1- A la rencontre de Muriel, bénévole de longue date, pour qui « Rencontre des Continents a été l’étincelle du changement » et qui nous raconte son engagement :
« RdC a été l’étincelle du changement. »
Muriel Jallet s’est investie chez RdC il y a un peu moins de 10 ans, au tout début de son développement. A 40 ans, Muriel travaille à mi-temps en tant que psychologue dans une institution spécialisée pour enfants.
C’est lors de l’année 2007-2008 que Muriel a entendu parler, via une amie, de Rencontre des Continents qui lançait son premier cycle de formation cuisine écologique et politique. Avec l’envie de cuisiner et une sensibilité pour les relations Nord-Sud, cette formation lui parlait beaucoup et c’était quelque chose d’innovant à ce moment-là. Elle s’est alors inscrite au premier cycle d’approfondissement organisé par RdC. « Privilégier l’analyse systémique, l’analyse des interactions et leur complexité dans le monde, c’était le début au niveau du grand public. La prise de conscience de l’ampleur de la crise écologique et sa compréhension étaient nouvelles, on n’avait pas ces informations-là ailleurs. » Maintenant il a bel et bien une prise de conscience du grand public et Muriel réalise la belle évolution qui a été faite en 10 ans.
« RdC c’est un groupe de personnes engagées qui a envie de faire bouger le monde et qui s’en donne les moyens. » Pas militante radicale dans l’âme car trop traditionnelle et cloisonnée pour elle, Muriel s’est tournée vers RDC pour elle aussi s’impliquer concrètement. Ce qui lui donnait envie ? L’engagement à partir d’un projet centré sur l’assiette touchait et rassemblait plus de personnes différentes ; avec légèreté, l’air de rien, on abordait des dynamiques complexes et très politiques. Suite à ce premier cycle de formation, Muriel s’est donc investie et est devenue bénévole. Au début, elle donnait un coup de main pour l’intendance lors de certaines soirées du cycle court et certains dimanches du cycle long. Cela lui permettait par la même occasion de suivre gratuitement les ateliers qui l’intéressaient grâce à ce principe de don contre-don. Ensuite, toujours un peu plus investie, Muriel est devenue animatrice. Elle a animé une fois l’atelier « conservation » du cycle long, plusieurs fois l’atelier « légumes oubliés » du cycle court et une fois l’atelier « agriculture paysanne et agroécologie ». « C’est petit à petit qu’on commence à se sentir à l’aise avec le contenu. » Après cela, Muriel a été fil rouge du cycle court pendant 2 ans. Le fil rouge est la personne qui gère la formation, qui coordonne le tout et assure son bon déroulement. Mais être bénévole chez RdC ça passe aussi par l’animation d’ateliers « pâté végétal » lors d’événements comme la Foire aux Savoir-Faire, le salon BIO Valériane, … auxquels Muriel a participé avec enthousiasme. Être bénévole chez RdC c’est également rencontrer une grande diversité de gens, c’est avoir une chouette dynamique de groupe, ça permet de trouver sa place et d’apprendre beaucoup dans la convivialité. « C’est prendre le temps avec plaisir. » RdC a changé beaucoup de choses dans sa vie : son mode de consommation, de déplacement, son alimentation,… Même si elle avait toujours été sensible à ces thématiques, tout ça, elle n’y connaissait pas grand chose avant ces formations et son implication dans l’association.
Pour Muriel et pour beaucoup d’entre nous, participer à des ateliers et être dans le concret permet une meilleure assimilation de la théorie et des enjeux sociétaux. « On n’a pas toujours le temps ni l’état d’esprit pour lire plein de livres. » Suite à ces formations, tout est devenu plus clair. Il y a des apprentissages de savoirs culinaires et des savoirs théoriques également. Grâce à ses années de bénévolat, Muriel a acquis une meilleure compréhension des enjeux géopolitiques et cela lui a permis d’avoir un autre point de vue sur le monde dans lequel nous vivons. « Ce sont des problématiques qui déterminent le futur et qui sont primordiales. »
2015-2016 : « pause engagement ». Après 2 ans de bénévolat temps plein lors des cycles d’initiation et d’approfondissement, c’est le moment de laisser place à de nouvelles personnes, de prendre du temps pour soi et de faire une « pause engagement ». C’est une des particularités que Muriel a soulevé quant à RdC, l’association est en mouvement continu et ça fait du bien l’évolution.
« RdC est une association dynamique guidée par une belle intelligence collective. » En plus de cela, le travail en réseau est quelque chose de très intéressant et important pour Muriel. Cela permet une complémentarité entre les associations et un travail collectif est primordial pour mettre les énergies ensemble au profit des causes que l’on défend.
« RdC a un socle solide de personnes charismatiques très inspirantes mais qui laissent la place et donne de la valeur aux gens qui participent. » En toute sincérité, et cela ne fait aucun doute, RdC fonctionne grâce aux nombreux bénévoles investis dans le collectif. Les possibilités de s’impliquer sont grandes, chacun vient avec ses particularités, ses compétences et ses envies…